vendredi 31 août 2007

Vicuña

Ne vous y trompez pas. Il ne s’agit pas cette fois-ci de mon p’tit animal de compagnie fétiche, mais d’un village (va savoir pourquoi ce nom-là...) dans lequel on peut observer les ciels les plus limpides du monde...
C’est idéal le jour avec le soleil qui vient nous lécher les épaules. Et c’est parfait la nuit pour observer les millions d’étoiles accrochées dans le ciel.


Direction l’observatoire le plus proche, il y en pas mal dans la région : des américains, des russes, des européens, mais pas autant de chiliens...
Ce soir le ciel a revétu sa plus belle parure et finit par nous donner le torticolis.


Trop beau, trop intéressant, on en redemande et on finit par y aller 2 soirs de suite !

jeudi 30 août 2007

Plein les mirettes


A la Serena, il faisait moche et froid. Du coup, on s’est dit : pourquoi pas aller se poser les fesses dans un méga-hyper-multiplexe chilien ?

On a donc fini devant « Duro de matar 4 » (Die Hard 4 pour les non-initiés) qui nous a rappelé de bons souvenirs et nous en a mis plein les mirettes !

mercredi 29 août 2007

Chuquicamata


Chuquicamata est la plus importante mine de cuivre à découvert du Chili, premier producteur et exportateur de cuivre au monde.

L’histoire de cette mine a commencé en 1910 quand des investisseurs américains, menés par la famille Guggenheim de New York fondèrent la Chile Exploration Company, avec pour but de l’exploiter.

Elle est devenue propriété de l’Etat Chilien en 1971 quand la nationalisation du cuivre a été déclarée, sous l’ère Salvador Allende. A l’issue de laquelle fut créée une entreprise chargée de son exploitation, mais à capitaux entièrement publics : la COrporación DEL CObre (CODELCO).

CODELCO produit 1,78 millions de tonnes de cuivre fin en 2006, vendu en plaques, ce qui en fait le leader mondial, exploite 20% des réserves mondiales (40% sont présentes dans la région andine), et vend 40% de son cuivre à l’Asie, 33% à l’Europe et le reste à l’ensemble du continent américain. Le coût de production est un des plus bas du monde, 0.116 US$ / livre en 2005, quand le marché du cuivre atteint aujourd’hui des valeurs records de 3.40 US$ / livre.

Chuquicamata seule produit près d’1 million de tonnes de cuivre par an, au moyen de 2 process distincts selon le type de minerai extrait à l’origine :

- pour le minerai oxydé, extrait en surface, de couleur verte, il s’agit d’un process d’électro-transformation (1)
On réduit d’abord la taille des pierres, puis on les « nettoie » à l’aide d’une solution d’acide sulfurique, qui donne du sulfate de cuivre qui sera retraité pour en extraire le cuivre à l’aide d’une électrolyse. Le cuivre se rassemble sur une cathode qui contient 99.99% de cuivre (le reste d’autres métaux précieux).


- pour le minerai sulfuré, extrait en profondeur, de couleur grise, il s’agit d’un process de pyro-transformation (2)
On réduit d’abord la taille des pierres jusqu’à obtenir une poudre, qui mélangée à d’autres produits en solution puis décantée va permettre de récupérer un concentré contenant 30% de cuivre. Ensuite vient le séchage puis la fonte qui permettra d’atteindre une pureté de 99%. Enfin une électrolyse terminera le travail. Le cuivre se rassemble sur une cathode qui contient 99.99% de cuivre (le reste d’autres métaux précieux).


Le process 2 coûte 3 fois plus cher que le process 1. C’est pourquoi les projets actuels, en plus d’intégrer les normes environnementales bien sûr, se concentrent sur un nouveau process dit de bio-transformation, qui permettrait de réduire le minerai sulfuré à l’état oxydé au moyen d’une solution de bactéries, et qui permettrais donc de repasser au process 1 sans passer par une fonte du minerai.

La mine principale est un ovale qui fait 5km de long, 3km de large et 1km de profondeur, c’est tout simplement gigantesque. De plus des camions énormes s’enchaînent, pendant 7j/7, sur un site qui marque par sa modernité.



(Source : www.codelco.com)

lundi 27 août 2007

Passe moi le sel...


Le Chili, c’est aussi les retrouvailles avec les courses et la cuisine. Jusque là c’était moins cher de manger au restaurant que de faire les courses, et il n’y avait pas souvent de quoi cuisiner.

Et bien confidence pour confidence, on était tout fous de se retrouver derrière un caddy dans un hypermarché ! Et on salive tous les jours à l’idée des bons petits plats qu’on va se préparer ! Surtout que le manque de nourriture francaise commence à se faire sentir et nous inspire...

dimanche 26 août 2007

Cure thermale

À Mamiña, y’a de la boue et de l’eau chaude. Alors on a fait comme bon nombre de Chiliens en cure, on s’est enduits de boue



Et on s’est trempés dans une eau à 41 degrés


Et on en est ressortis reposés avec une vrai peau de bébé !

samedi 25 août 2007

Retrouvailles


Le Chili c’est les retrouvailles avec l’eau chaude et le débit à la pomme à douche...
J’en rêvais, le Chili l’a fait !

vendredi 24 août 2007

Iquique

Pacifique te revoilà ! Comme tu as changé depuis la dernière fois... Tes gros rouleaux se démultiplient pour accueillir en leur creux ces surfers téméraires, observés timidement par les pélicans.



Changements

À peine un pas fait dans le Chili et le changement se fait sentir. Des voitures (personnelles) partout, contrairement au Pérou ou à la Bolivie, où on ne voyait que des bus et des taxis. Des routes aussi, des vraies ! On en avait un peu au Pérou, mais là rien à voir, de l’asphalte, du vrai et même des 4 voies ! Et des bus tout confort, ca en est même impressionnant. Je vais enfin pouvoir faire des vraies nuits dans le bus !

Mais le changement se fait aussi sentir sur le paysage : on fait nos premiers pas au Chili avec la traversée du désert d’Atacama. C’est sécheresse, sécheresse, et sécheresse. Il a pas volé son titre de désert le plus sec du monde... Ça donne des paysages hallucinants !

jeudi 23 août 2007

Le Pérou en bref

Ça y est, le Pérou c’est fini ! C’était plus rapide que la Bolivie mais le pays est beaucoup plus grand et on voulait faire l’impasse sur les touristes aoûtiens alors...

La première chose qui marque au niveau des paysages et du climat, c’est la mer. C’est ce qui fait la première énorme différence avec la Bolivie. Après des semaines d’Altiplano, le climat plus humide, brumeux et tempéré de la côte était une bonne découverte, d’autant plus qu’elle était bordée de dunes de sable, chose assez extraordinaire à voir là-bas. Sinon pour ce qu’on a vu, les paysages restent assez similaires, seule la région d’Arequipa se dénote clairement par son aridité et ses volcans.

La mer et le tourisme de masse ont fait que le Pérou, pays plus « ouvert » que la Bolivie, s’est adapté au touriste, et s’est développé économiquement plus rapidement. Derrière le tourisme, le Pérou possède bien autant si ce n’est plus de ressources naturelles que la Bolivie (le gaz en moins). Les Péruviens vivent du tourisme, et ca se sent nettement dans les échanges que l’on a eus avec eux. Des gens plus agréables encore au fur et à mesure qu’on descendait, plus naturels et spontanés aussi. Par contre il y a beaucoup de points communs avec les Boliviens notamment en ce qui concerne la prise d’initiative en public : on l’aura remarqué, que ce soit durant le tremblement de terre à Ica ou dans le bus, les gens ont du mal à prendre les rênes pour arranger la condition de tous, alors qu’ils le voudraient fortement ca se voit, c’est un peu chacun pour soi c’est plutôt étrange... Le métissage est beaucoup plus marqué au Pérou, et par là-même également les échanges et l’intégration des cultures qui y sont présentes.

Concernant le coté matériel, le Pérou est plus fourni : les bus sont mieux, plus confortables, idem pour les logements, l’eau chaude manque toujours par contre... La mer se ressent au niveau de la cuisine, une grande partie de l’alimentation basique de restaurants intègre les fruits de mer, poissons, notamment les « ceviches », sorte de soupe froide de fruits de mer et poisson avec citron, ail, herbes et épices qui pourrait rappeler l’Asie. Pour le reste, patates, riz, caldo de cordero (bouillon d’agneau)...

Tout cela revient dans l’ensemble plus cher (mais ca reste quand même très bon marché... faut pas exagérer) et la situation économique est meilleure mais pas franchement énorme, la plupart des gens travaille 7j/7 et pour pas beaucoup... Une nuit revient à 40 Soles (S) pour deux, un paquet de clopes 4 S, un très bon repas 40 S, et 300 S un très bon sac de couchage.


4 S = 1 euro

mardi 21 août 2007

Richesse culinaire


Une nouvelle recette pour qui est prêt à tenter : « el cuy », autrement dit le cochon d’Inde. Met très délicat préparé pour les jours de fêtes !

Jonathan a tenté mais ne s’y risquera plus : pas tellement que ça ne soit pas bon, mais c’est un peu fade (un peu comme du poulet avec moins de goût) et rien de tel qu’un bon steak !

lundi 20 août 2007

Canyon de Colca

Un des canyons les plus profonds du monde avec ces 3191m. Nous voila donc partis sac au dos et chaussures au pieds pour dormir au creux de cet impressionnant canyon. 1100m de dénivelé, 1h45 pour descendre et 3h pour remonter !






Sangalle Oasis porte bien son nom, verdure, palmiers et piscine nous attendait en bas. Et surtout retrouvailles avec le sommeil dans les petites cabanes de fortune.


Petit déjeuner sous le vol des condors majestueux après notre ascension du petit matin.

dimanche 19 août 2007

Arequipa

C’est dur à dire, mais on est content de retrouver une position horizontale pour dormir et ne pas sortir en courant dès que la terre se dérobe sous nos pieds. On passe donc deux jours à tenter de dormir pour récupérer un peu mais mon corps continue à me réveiller toutes les ½ heure en me faisant croire que la terre bouge…

On se promène aussi un peu dans la ville. Max et Alice nous avaient donné bien envie et c’est à nous maintenant de visiter le monastère Santa Catalina. Ce monastère de 20000m2 avait été construit en 1580 pour héberger les filles à vocation religieuse des familles les plus distinguées de la ville afin qu’elles puissent accomplir leur vœu de claustration absolue.








Il est impressionnant de voir une telle richesse de couleurs et d’architecture dans un lieu destiné au recueillement.

samedi 18 août 2007

Tout va bien


Nous venons de retrouver l’électricité, on tient donc à tous vous rassurer : tout va bien !
Nous nous trouvions effectivement au Pérou au moment du tremblement de terre. A Ica exactement, soit à moins de 100km de l’épicentre. Ca a secoué très fort et on a eu très peur, mais on peut dire qu’on s’est retrouvés au bon endroit au bon moment. Nous étions au moment même de la secousse sur la place de la ville, l’endroit le plus dégagé et donc en sécurité. Nous étions quelques heures avant à Pisco, la ville la plus dévastée par le tremblement de terre. Ca nous fait vraiment drôle de penser que ce que nous observions le matin même a aujourd’hui disparu…
Il est impressionnant de voir comment la vie reprend vite après un terrible événement comme celui là. 7h du matin, le lendemain de la secousse, la terre tremble toujours, mais un petit vieux prend quand même le temps de se faire couper les cheveux dans les décombres d’un salon de coiffure, le photographe de la ville est fidèle a son poste pour tirer le portait de qui veut sur la place de la ville… Il y a aussi les gens qui profitent du moment pour épuiser leur stock de bougies ou sortir leur groupe électrogène pour faire payer les rechargements de portable : il y a toujours de l’argent à se faire ! Les secours et les aides humanitaires se mettent aussi assez vite en place. On aide autant qu’on peut, mais l’optimisme des gens nous fait vite comprendre que l’on n’a pas besoin de nous…
On vient d’arriver à Arequipa, où on est quand même contents de retrouver un lit après trois jours et trois nuits sans sommeil…

mercredi 15 août 2007

Las Islas Ballestas

Et voila le Pacifique. C’est la mer d’accord, mais c’est le pacifique quand même !!!
Nous voila donc partis en pleine mer voir les îles Ballestas et ses lions de mer, ses pingouins humbolt et ses 600 variétés d’oiseaux.




Ce chapelet d’îles protégées, qui ne s’observe que depuis un bateau, est également un grand terrain où l’état vient tous les 4 ans récupérer… du guano !!

lundi 13 août 2007

De Cuzco à Pisco : voyage théologique et interminable


On quitte Cuzco pour rejoindre la côte pacifique du Pérou. Un trajet de 16h qui s’est transformé en 23… Dur dur les bus en panne surtout quand ça tombe sur nous !

On s’est en plus retrouvés assis entre une prêcheuse et trois de ses élèves et une espagnole réincarnée en dieu venue “exterminer tout ces pécheurs de péruviens”… Echanges houleux et parfois durs à supporter. Surtout quand une fillette d’à peine 4 ans fond en larmes sous le regard accusateur de “Dieu”…

dimanche 12 août 2007

4 mois : la vie en rose


Je peaufine mon bronzage rose crevette tandis que Jonathan voit ses t-shirts rosir un peu plus à chaque lavage !

El precioso Machu Picchu

Après avoir dormi dans notre hospedaje (la moins chère d’Aguas Calientes 40 soles pour 2) dans une chambre plus qu’humide, réveil à 4h ! Ben ouais, après avoir été jusque là limite en voyage organisé (train, hôtel réservés, billets d’accès au site achetés la veille 120 soles / pers.) on s’est dit que le Machu Picchu, il fallait le mériter ! Donc on est montés à pieds au lieu de prendre le bus afin d’arriver pour l’ouverture à 6h du mat’ ! On aura bien fait parce que les bus étaient chers et bondés toute la journée !

L’ascension s’est donc faite dans le noir, pendant un peu plus d’une heure. C’était magique ! D’autant plus qu’arrive en haut dans les premiers (il devait y avoir 10 personnes devant nous) pour apprécier le site majestueux vide de touristes, et dans la brume, tel un château dans les nuages, seul dans le ciel. La montée légèrement pentue et l’apothéose de la découverte des ruines d’en haut m’ont presque fait pleurer de joie ! Quel sentiment de perfection, d’humilité devant ce chef d’œuvre installé au milieu de nulle part, citadelle bordée par les précipices que chevauchent les terrasses incas (il a du falloir en sacrifier des hommes pour les construire !) ! Nul besoin de connaître à fond la culture inca pour entrevoir le sens d’une telle forteresse et ressentir la spiritualité qui s’en dégage.

Le site est merveilleusement bien conservé, malgré la peur que les centaines milliers de touristes entraînent sa chute. Les murs sont colossaux, faits avec les roches environnantes, et leurs éléments s’imbriquent parfaitement les uns dans les autres, malgré leur taille gigantesque et leurs formes incroyables. Très peu d’ornements, de sculptures, de statues, car ce n’était pas la spécialité des Incas, qui plus qu’artisans étaient des architectes hors pair. Tel degré de perfection, avec les finitions de murs tournés vers l’intérieur en cas de tremblements de terre (!), inspire le respect. Cette ville perdue, comprenant 2 parties distinctes (la partie agricole et la partie urbaine) abritaient les castes les plus nobles de l’empire Inca et parfois même l’Inca lui-même. Elle avait un but religieux, spirituel et astronomique très important. Après la chute des Incas à l’arrivée des conquistadores espagnols elle a été perdue et oubliée jusqu’en 1911. L’environnement sauvage (faune et flore) en témoigne encore aujourd’hui.













Machu Picchu à elle seule alimente la renommée du Cuzco et du Pérou dans le monde entier. Il faut le voir pour le croire, et sa visite constitue à elle seule (même si après on peut profiter du Pérou tout entier bien sur… !) une raison de venir au Pérou.

PS : 1 euro = 4 soles

samedi 11 août 2007

De Cuzco au Machu Pichu

Deux solutions s’offrent à nous : monter à pied en 4 jours (350 euros et réservation 6 mois à l’avance : c’est foutu) ou prendre le train (180 euros à partir de Cuzco). Pas possible de prendre un bus, la route ne va pas jusqu’à Aguas Calientes (ville la plus proche du Machu Picchu)
On finit par filouter un peu et prendre le bus jusqu’a Ollantaytanbo (4 euros) et puis le train jusqu’a Aguas Calientes (110 euros).
Première fois que la notion d’argent prend de telles proportions dans notre voyage et c’est pas très agréable. C’est aussi la première fois qu’on se sent obligé de suivre une direction et de ne pas avoir le choix des moyens… On se raisonne assez vite : les routes ne peuvent pas passer partout et le train coûte cher partout. Ce qui nous gène plus, c’est de se retrouver entassés avec tous les autres touristes et de ne partager le voyage avec aucun péruvien comme on a l’habitude de le faire. On finit donc par être content de partager notre banquette de deux places avec deux autres péruviens jusqu’à Ollantaytanbo !
Enfin… On fait vite abstraction de tous nos questionnements métaphysiques et on apprécie au maximum le trajet qui, il faut l’avouer, est plus que joli : le train circule au creux des montagnes dans une végétation de plus en plus dense !





PS : tout les prix sont pour nous deux et aller/retour

PS2 : On a vu le départ de l’Inka trail, ça fait un peu troupeau de vaches (une centaine de personnes arrivent tous les jours au Machu Pichu par l’Inka trail). Vaut-il mieux être une vache dans un train ou une vache qui marche sur une autre vache ?