mercredi 29 août 2007

Chuquicamata


Chuquicamata est la plus importante mine de cuivre à découvert du Chili, premier producteur et exportateur de cuivre au monde.

L’histoire de cette mine a commencé en 1910 quand des investisseurs américains, menés par la famille Guggenheim de New York fondèrent la Chile Exploration Company, avec pour but de l’exploiter.

Elle est devenue propriété de l’Etat Chilien en 1971 quand la nationalisation du cuivre a été déclarée, sous l’ère Salvador Allende. A l’issue de laquelle fut créée une entreprise chargée de son exploitation, mais à capitaux entièrement publics : la COrporación DEL CObre (CODELCO).

CODELCO produit 1,78 millions de tonnes de cuivre fin en 2006, vendu en plaques, ce qui en fait le leader mondial, exploite 20% des réserves mondiales (40% sont présentes dans la région andine), et vend 40% de son cuivre à l’Asie, 33% à l’Europe et le reste à l’ensemble du continent américain. Le coût de production est un des plus bas du monde, 0.116 US$ / livre en 2005, quand le marché du cuivre atteint aujourd’hui des valeurs records de 3.40 US$ / livre.

Chuquicamata seule produit près d’1 million de tonnes de cuivre par an, au moyen de 2 process distincts selon le type de minerai extrait à l’origine :

- pour le minerai oxydé, extrait en surface, de couleur verte, il s’agit d’un process d’électro-transformation (1)
On réduit d’abord la taille des pierres, puis on les « nettoie » à l’aide d’une solution d’acide sulfurique, qui donne du sulfate de cuivre qui sera retraité pour en extraire le cuivre à l’aide d’une électrolyse. Le cuivre se rassemble sur une cathode qui contient 99.99% de cuivre (le reste d’autres métaux précieux).


- pour le minerai sulfuré, extrait en profondeur, de couleur grise, il s’agit d’un process de pyro-transformation (2)
On réduit d’abord la taille des pierres jusqu’à obtenir une poudre, qui mélangée à d’autres produits en solution puis décantée va permettre de récupérer un concentré contenant 30% de cuivre. Ensuite vient le séchage puis la fonte qui permettra d’atteindre une pureté de 99%. Enfin une électrolyse terminera le travail. Le cuivre se rassemble sur une cathode qui contient 99.99% de cuivre (le reste d’autres métaux précieux).


Le process 2 coûte 3 fois plus cher que le process 1. C’est pourquoi les projets actuels, en plus d’intégrer les normes environnementales bien sûr, se concentrent sur un nouveau process dit de bio-transformation, qui permettrait de réduire le minerai sulfuré à l’état oxydé au moyen d’une solution de bactéries, et qui permettrais donc de repasser au process 1 sans passer par une fonte du minerai.

La mine principale est un ovale qui fait 5km de long, 3km de large et 1km de profondeur, c’est tout simplement gigantesque. De plus des camions énormes s’enchaînent, pendant 7j/7, sur un site qui marque par sa modernité.



(Source : www.codelco.com)

3 commentaires:

Emmanuel a dit…

Voir aussi la photo satellite sur Google Map.
On se rend compte du gigantisme du site.
À noter le terril en forme d'éventail.

Emmanuel a dit…

Voir aussi la mine de cuivre sur Google Map.
Noter le terril en forme d'éventail.
Gigantesque !

Anne-Marie a dit…

Je vous sens prêts pour le tango