dimanche 12 août 2007

El precioso Machu Picchu

Après avoir dormi dans notre hospedaje (la moins chère d’Aguas Calientes 40 soles pour 2) dans une chambre plus qu’humide, réveil à 4h ! Ben ouais, après avoir été jusque là limite en voyage organisé (train, hôtel réservés, billets d’accès au site achetés la veille 120 soles / pers.) on s’est dit que le Machu Picchu, il fallait le mériter ! Donc on est montés à pieds au lieu de prendre le bus afin d’arriver pour l’ouverture à 6h du mat’ ! On aura bien fait parce que les bus étaient chers et bondés toute la journée !

L’ascension s’est donc faite dans le noir, pendant un peu plus d’une heure. C’était magique ! D’autant plus qu’arrive en haut dans les premiers (il devait y avoir 10 personnes devant nous) pour apprécier le site majestueux vide de touristes, et dans la brume, tel un château dans les nuages, seul dans le ciel. La montée légèrement pentue et l’apothéose de la découverte des ruines d’en haut m’ont presque fait pleurer de joie ! Quel sentiment de perfection, d’humilité devant ce chef d’œuvre installé au milieu de nulle part, citadelle bordée par les précipices que chevauchent les terrasses incas (il a du falloir en sacrifier des hommes pour les construire !) ! Nul besoin de connaître à fond la culture inca pour entrevoir le sens d’une telle forteresse et ressentir la spiritualité qui s’en dégage.

Le site est merveilleusement bien conservé, malgré la peur que les centaines milliers de touristes entraînent sa chute. Les murs sont colossaux, faits avec les roches environnantes, et leurs éléments s’imbriquent parfaitement les uns dans les autres, malgré leur taille gigantesque et leurs formes incroyables. Très peu d’ornements, de sculptures, de statues, car ce n’était pas la spécialité des Incas, qui plus qu’artisans étaient des architectes hors pair. Tel degré de perfection, avec les finitions de murs tournés vers l’intérieur en cas de tremblements de terre (!), inspire le respect. Cette ville perdue, comprenant 2 parties distinctes (la partie agricole et la partie urbaine) abritaient les castes les plus nobles de l’empire Inca et parfois même l’Inca lui-même. Elle avait un but religieux, spirituel et astronomique très important. Après la chute des Incas à l’arrivée des conquistadores espagnols elle a été perdue et oubliée jusqu’en 1911. L’environnement sauvage (faune et flore) en témoigne encore aujourd’hui.













Machu Picchu à elle seule alimente la renommée du Cuzco et du Pérou dans le monde entier. Il faut le voir pour le croire, et sa visite constitue à elle seule (même si après on peut profiter du Pérou tout entier bien sur… !) une raison de venir au Pérou.

PS : 1 euro = 4 soles

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